Survivance des mesures protectionnistes: les pays africains en souffrent

16 December, 2011

Les pays les plus développés mettent en place un nombre d’obstacles toujours plus grand aux échanges commerciaux. En plus de cela, ces grandes puissances campent sur leurs positions, arrêtées depuis longtemps.

Le rapport de surveillance établi par l’OMC, l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) et la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), paru le 24 mai 2011, révèle des chiffres qui illustrent l’étendue des mesures protectionnistes. Selon ce rapport, les mesures visant à abaisser les obstacles aux échanges commerciaux sont en nombre croissant et les nouvelles mesures de restriction des importations prises par les économies du G20 sur la période allant d’octobre 2010 à avril 2011 couvrent environ 0,6% des importations totales du G-20, ce qui représente aussi une augmentation de 0.3% par rapport aux six mois précédents. Et pourtant tous les pays avaient pris des engagements de ne pas mettre en place des mesures protectionnistes. On assiste ainsi une schizophrénie des états membres de l’OMC surtout les grandes puissances, prenant des engagements d’une part et mettant en place des mesures qui contredisent ces engagements.

Les pays africains, sont souvent confrontés à ces mesures protectionnistes que les grandes puissances prennent. En effet, ces mesures qui se matérialisent à travers des barrières non tarifaires très complexes et difficilement compréhensible pour la plus part des producteurs africains, les éloignent des marchés occidentaux quelques soit par ailleurs les arrangements commerciaux qui puissent exister. L’exemple le plus illustratif est les normes sanitaires et phytosanitaires.

En plus de ces aspects liés aux barrières non tarifaires, les subventions accordées aux grosses entreprises contribuent participent clairement de cette volonté protectionniste ainsi, elles faussent clairement les règles du commerce mondial. Puisque ces multinationales vont avoir une grande capacité d’interventions dans les pays du sud poussant certains producteurs locaux à quitter le marché faute de pouvoir soutenir une concurrence déloyale.